Cérémonie de Guildage (Fahra)

Messages : 16 Date d'inscription : 15/11/2013 Age : 31

Ce soir là, Fahra ne semblait pas trouver le sommeil, nichée au fond de sa hutte et drapée dans sa peau de Gingo, que Nizyros lui avait chaleureusement offert, elle ne pouvait chasser les mauvais esprits qui la hantaient : "Akilia, Akilia.. Elle a tout, tout de suite" sifflaient les murmures.

Elle avait pris l'habitude de s'endormir en compagnie de ses cauchemars les plus sombres, ceux qui lui rappelaient la barbarie des scènes qu'elle avait monté de toute pièce, celles qui, par sa main, étaient devenues réelles...

Voici mon histoire,

Thesos avait failli tomber, seul le bar en était resté intact, ainsi que sa bière des lacs, l'odeur de la mort avait régné pendant longtemps sur la ville de sciure. Les cris de Ceneus Tecops la hantait, enfermé dans le cachot des cendres en compagnie de squelettes des quelques guerriers Fyros qui avaient combattu à ses côtés. Elle l'entendait encore et encore, alors que le cachot était à l'extérieur du camp et que ses murs étaient fait d'une telle façon que mort s'en suive en silence.

Puis le néant, Atys dévasté, vide comme le Vide, seuls les Kitins rognaient encore ce qu'il restait sur les carcasses ici et là des créatures n'ayant pas pu échapper au chaos.
Nous sommes juste avant ce qu'ils appellent "Le Grand Essaim", la route vers un nouveau monde qui promettait d'être meilleur, ou les Gubanis gambaderaient de nouveau sur les plaines, mais il n'en était rien.
Au camp, des pratiques cannibalistes se développaient par manque de vivres, nous avions froid, nous avions faim, nous étions morts.

- "Melkiar, Oh Melkiar, tu avais tout prévu.." pensa t'elle tout haut par maladresse, et brusquement posa les mains devant sa bouche, de peur que quelqu'un ne l'aie entendue avant qu'un sommeil lourd la prenne et qu'elle s'endorme profondément.

Il est bien connu que la rosée du matin était devenue sur Atys, de plus en plus abondante, la vie reprenait son cours sur l'écorce, après avoir été déchirée, et battue jusqu'au dernier souffle.

Fahra essuya du dos de sa main, les gouttelettes qui ruisselaient le long de son visage, ne se rappelant pas qu'elle extériorisait a ce point, elle tacha de le faire rapidement en espérant que personne ne l'aie vue. En battant de ses longs cils Fyros plusieurs fois, afin d'améliorer la vue brouillée qu'elle a au réveil, elle se rendit compte que seuls les Slaveni qui l'entouraient aurait pu la surprendre.
Elle était seule, au milieu d'un nid de Slaveni, dans ce qui paraissait être la région de la Source Cachée.
Les manches de son armure légére, cousue par les mains mêmes d'Akilia, étaient retroussées. La Fyros contempla longuement la marque au fer de sa Reine, en essayant de déchiffrer sa situation pendant que les Torbak de la région surveillaient les moindres mouvements de l'homine.

Une nouvelle vie lui avait été offerte, elle ne pouvait plus perdre de temps, elle en avait déjà trop perdu. De ce pas, elle empoigna la hachette retenue par la ceinture qui marquait sa taille, celle ci lui avait été fidèle pendant de nombreuses années, et se lança a toute allure en direction du camp, qu'elle connaissait déjà comme sa poche: Le Camp des Maraudeurs d'Atys.

"Sale petit morveux de Torbak, retourne voir ta mère" lança t'elle au dernier qu'elle tailla en pièce a l'entrée du camp tout en ricanant.

Au loin, près de l'étable, l'attendait ceux qu'elle même attendait, le Clan des Forces Obscures.

Tout en boitillant, elle s'approcha pas à pas de Nizyros, leur chef, Fyros de naissance, maraudeur dans l'âme. Akilia avait plusieurs fois conté des histoires à son propos autour du feu de camp, pendant les longues nuits de chaos.

En cet instant si particulier, mes yeux balayèrent la lignée de combattants de l'obscur:

Reiyana, trykette de naissance et chasseuse de renommée, n'avait pas arrêté d'éguiser ses lames à mon arrivée pour autant, mais son regard glaçant me laissait croire en l'avenir.

Armand et Cannonia, Zoraï et Fyros de naissance, parlaient "Lance-grenades" comme a leur habitude pour finir par le pointer entre mes deux yeux et n'hésiteraient pas a appuyer sur la gachette si j'approchais trop près de leur chef vénéré.

Finalement, mes maux de tête habituels furent balayés à ce moment précis par un vent de fraîcheur et d'innocence, une petite moue fit son apparition derrière la robe étincelante de Nizyros, Sia me scrutait de la tête au pied, comme si elle venait de découvrir un coquillage à l'apparence atypique sur les rivages des lacs.
Une petite paquerette, les yeux remplis de volonté et de dévouement, ils brillaient au point d'attirer mon attention.

Tous, me suivèrent jusqu'autour du feu afin que je puisse raconter mon histoire et entamer le début d'une autre vie au sein du Clan des Forces Obscures...

Fahra Izarmkainê Na-taluralzzë.

[HRP]Alors franchement Fahra, Un texte RP très très bien réussi ... J'adooooooooooooooooore, au début tu mes une sale ambiance, à faire frissonner un Yubo ou une Paquerette ! j'en veux plus ![/HRP]

*Sia se baladant dans la petite bibliothèque à la lumière tamisée du chaleureux Hall de guilde, cherchant toujours de nouveaux récits sur les Maraudeurs, ou sur la longue histoire de Nizyros, elle tomba sur un nouveau petit récit, qu'elle s'empressa d'attraper avant que quelqu'un ne le lui prenne.

Le petit récit était encore imprégné de la douce odeur de l'encre utilisée par l'auteur. Sia en le déroulant délicatement pour ne pas abîmer l'oeuvre, fut séduite par une autre odeur qu'elle connaissait bien, le doux parfum de sa gardienne, Dame Fahra.

Effectivement, le récit était signé de la plume de la Fyros, Sia replia délicatement le récit, et s'empressa de trouver un coin calme, où elle pourrait lire l'histoire sans bruit, dans la plus grande tranquillité possible. Sia partie se mettre à l'abris des soucis d'Atys l'espace d'un moment, dans sa petite cachette, elle attrapa son vieux Yubo en peluche puis se coucha sur le ventre et entama sa lecture.

Une fois la lecture de la biographie de la grande Fyros, Sia c'était retrouvée sur le dos, les bras en l'air tenant le petit parchemin entre ses mains, elle le plia délicatement, tout en le pausant sur le coté, puis se redressa, elle était pensive, lorsqu'elle baissa son regard vers ses cuisses, elle en avait la chaire de yubo, sa nuque était froide, comme si le récit l'avait transporté, Sia connaissait maintenant le passé de Dame Fahra ...

*Sia murmura au vent, toute seule dans sa cachette*

Comment une femme peut survivre à de telles atrocités ... Fahra n'était pas un Ange, mais elle avait payé de ses crimes, le sang qu'elle à fait coulé lui tachera longuement les main... Fahra reste une Homine unique, avec un grand cœur de Maraudeuse, mais c'est elle que j'ai choisie comme gardienne, alors son passé appartient a Akilia, et son futur, à elle même, mais je me garde un petit bout pour moi !

*Sia sortit discrètement de sa cachette, laissant la petite peluche seule, et courra remettre l'histoire à sa place !
En déposant le parchemin à sa place respective, Sia laissa échappé un petit murmure*

Akilia ... Akilia ... elle a tout ... tout de suite ... et tout détruit ...

*Sia regarde une dernière fois ses mains en échappant un autre murmure toujours plus doux*

De mes petits bras, de ma petite voix, je ferais de mon mieux pour le bien de Fahra, du clan ... pour cette nouvelle famille ... Fahra je tiens à toi ...